Interview : Une semaine avec Patricia Leconte, fondatrice de l’agence de rencontres Joy

C’est un nouveau rendez-vous que vous propose Kernews : une semaine avec une personnalité de notre région. Chaque jour, du lundi au vendredi, cette émission permet de découvrir les différentes facettes d’une personnalité pendant une dizaine de minutes. Le programme est diffusé à 7h10, 12h15 et 19h10.

Lundi 8 janvier 2024 : présentation de l’agence Joy.

Patricia Leconte présente Joy, une agence matrimoniale indépendante spécialisée dans les rencontres pour les plus de 50 ans. En effet, face à l’échec des rencontres sur Internet, on assiste à un retour des agences matrimoniales : « Cette agence est uniquement dans le réel, et surtout pas dans le virtuel, car j’observe qu’il y a énormément de personnes seules. Les gens qui viennent dans une agence matrimoniale ne viennent pas pour se marier, ils veulent leur indépendance, ils veulent la conserver, ils veulent trouver quelqu’un qui leur correspond vraiment, sans changer leurs habitudes. On veut une relation simple, sans exigence, sans prétention et dans le respect. »

Patricia Leconte ajoute : « Les gens ne veulent jamais changer leurs habitudes, mais cela vient naturellement, car, si on pense à quelqu’un, on change naturellement nos habitudes. »

Patricia explique pourquoi cette spécialisation sur les plus de 50 ans : « Au départ, je fonctionnais avec toutes les tranches d’âge, mais j’ai vraiment voulu me spécialiser vers les plus de 50 ans, car il y a beaucoup de célibataires dans cette tranche d’âge. J’observe aussi que les plus jeunes vont plus facilement vers les sites. Ce qui est dommage, c’est que les hommes baissent les bras, ils ne savent plus communiquer, ils ont peur de l’échec. »

Mardi 9 janvier 2024 : qu’est-ce que l’amour à 50 ans ?

Patricia Leconte souligne qu’à plus de 50 ans « on est un peu plus exigeant, on sait ce que l’on veut, on sait ce que l’on ne veut plus, mais à force de faire des rencontres sur les sites, on se rend compte que l’on veut quelque chose de plus simple et une relation qui ne soit pas compliquée. » Généralement, « les femmes sont généralement plus méfiantes, alors que les hommes sont plus pressés. Mais il faut du temps pour apprendre à se connaître. »

Mercredi 10 janvier 2024 : les exigences dans le couple.

Comment s’opère la mise en relation ? Patricia Leconte explique sa démarche : « La personne m’appelle, dès le premier coup de fil, je sais si je dois la rencontrer ou non, c’est mon ressenti. Ensuite, nous nous rencontrons dans un lieu neutre pour discuter et, si la personne est intéressée, elle me rappelle. Dès que je vois la personne, je pense forcément à quelqu’un. »

Comment définir les exigences de chacun ? « On a tous des exigences, c’est normal, on a tout un idéal, mais on redescend facilement en se rendant compte que l’on n’a plus son physique de 30 ans, le même mental et les mêmes envies… La première rencontre, c’est toujours le physique, le regard, c’est la première impression. »

Jeudi 11 janvier 2024 : l’échec du virtuel.

Patricia Leconte explique sa démarche : « Je fonctionne vraiment avec ma tête, je me souviens de tous les adhérents, dès que je vois une personne je pense à une autre personne, je travaille uniquement dans le réel, à l’ancienne… Quand je rencontre une personne, je sais automatiquement avec qui la mettre en relation, je peux me tromper évidemment, mais c’est en restant avec cette personne que je peux affiner ma démarche. » Évidemment, « on a tous envie d’un physique qui nous correspond, mais, au fil du temps, on ne peut plus demander qu’un physique, le mental doit aussi suivre. »

Dans les faits, pour la première mise en relation, « généralement, c’est le monsieur qui appelle la femme, je conseille de ne pas aller dans un restaurant, parce que, si on n’a rien à se dire, ce serait trop long. Donc, il vaut mieux aller prendre un verre et aller se balader. Après, c’est à eux d’apprendre à se connaître et de se voir plusieurs fois. »

Vendredi 12 janvier 2024 : la solitude en 2024…

Patricia Leconte dresse un état inquiétant de la solitude en France, pour toutes les générations, car la Covid a fait pas mal de dégâts : « Il y a beaucoup de gens seuls et qui baissent les bras, parce qu’ils n’y croient plus. Beaucoup de personnes se laissent aller et cela devient dangereux. Cela m’attriste beaucoup. » Ensuite, « les hommes ont peur de draguer, par crainte d’un échec, les femmes sont sur la défensive. Les hommes et les femmes font preuve d’une grande méfiance, beaucoup de gens ne veulent plus subir les conséquences d’une mauvaise compagnie, beaucoup de gens préfèrent baisser les bras, alors que le temps passe vite. »

Source : Kernews